• Akito Murakami

    Nom : Murakami.

    Prénom : Akito. (Signifie fils de l'aube )

    Âge : 17 ans.

    Race : Humain.

    Statut : Était un élève avant mais a même fini par ne plus venir en cours. C'est donc un jeune sans scolarité et sans vraiment espoir d'avenir.

    Couleur des cheveux : Bruns.

    Couleur des yeux : Bleus foncés qui ne reflètent pas vraiment d'expression. Ne dit-on pas que les yeux sont le reflet de l'âme ?

    Corpulence : Très maigre, il ne mange pas beaucoup, puis il ne fait pas de sport donc il n'est pas musclé.

    Taille : 1m68 eh oui il est assez petit mais il reste mignon.

     

    Description physique: Vous voyez la personne banale que vous croisez tous les jours, à chaque coin de rue ? Akito est ce type de personne. Pour ce qui est de la base de son physique dirions-nous. Il a des cheveux bruns, des yeux bleus/gris foncés. Il porte des lunettes. Mais, si vous vous attardez plus sur les détails ? Que voyez-vous ? Le vide, l'incommensurable abysse à l'intérieur de ses yeux. Akito est vide d'expression. Il semble totalement mort de l'intérieur.

    Si vous regardez toujours de plus près vous pouvez aussi voir quelques détails qui vous laissent bien penser qu'il ne sort presque jamais : Comme la pâleur de sa peau qui en témoigne. Son corps est extrêmement maigre, ses côtes saillent sous sa chemise. Akito mange-t-il souvent à sa faim ? Même si il est globalement bien habillé, Akito ne prend pas soin de lui, vous ne le verrez jamais passer beaucoup de temps à se coiffer, à se faire beau, à se préparer… Il porte toujours son écharpe fétiche pour cacher de nombreuses cicatrices de griffures.

     

    Caractère : 

    Il n'est pas facile de décrire un caractère comme celui d'Akito.

    A première vue : Akito est quelqu'un de très froid. Il semble être égoïste et asocial. Il n'a pas l'air d'aimer parler avec les gens vu comment il regarde les autres avec son air inexpressif. La seul chose qu'on connaît de lui c'est son talent pour le dessin et tout ce qui touche à l'art. Un artiste en quelque sorte. Il semble très énigmatique puisqu'il ne parle quasiment jamais. Il est rigide et ne parle à personne si on ne lui a pas adressé la parole. Il semble aussi inflexible et la parole des autres ne l'atteint rarement. Il a des côtés très étrange et comme son regard est vide on ose pas trop l'approcher. 

    Mais en vrai : Akito est surtout quelqu'un de malheureux. Le mot qui le définirait est le mot Seul. Il est d'ailleurs constamment en train de dire qu'il est voué à être seul. Il n'arrive pas à avoir confiance en quelqu'un et ce n'est pas qu'il n'aime pas les gens, c'est qu'il a tout simplement peur de les approcher, peur de nouer un lien avec eux, peur de se retrouver à nouveau seul après avoir grandement souffert. Akito est en manque constant d'affection puisqu'il n'approche personne à part ceux avec qui il couche.

    Il n'y a rien de joyeux en ce garçon pourri jusqu'au plus profond de son être. Il est suicidaire, dépressif et se scarifie souvent pour extérioriser sa douleur avec des moyens physiques qui pour lui est la douleur la moins douloureuse.

    Akito n'a pas d'ambition ni de souhait dans la vie. Il ne souhaite rien que de mourir le plus tôt possible. Il 'a d'ailleurs plus goût à rien donc ne me demandez pas ce qu'il aime. Akito est très nerveux quand quelqu'un commence à lui parler et il peut parfois lui répondre méchamment pour être tranquille. Pourtant, le jeune homme n'est pas un méchant garçon au fond il est juste peureux. Le manque total de confiance en lui se voit dans ses yeux, dans ses manières de parler et aussi dans sa façon de se dénigrer : Akito se traite souvent, se considérant comme quelqu'un de sale, comme une ordure… Il lui arrive même pendant une grosse crise de nerf, de se frapper lui même assez violemment en se traitant de tous les noms les plus horribles.

    Le jeune homme est avant tout un artiste, mais dessine rarement des œuvres colorées… Tous ses poèmes, toutes ses histoires, tous ses desseins sont tristes et macabres. Tout ce qu'il dessine est négatif, puisque de toute façon il est lui même pessimiste. Il n'a jamais réussi à sourire depuis « ce moment là ». Il a une vision du monde et des gens plutôt noire, et même quand il sait que quelqu'un est foncièrement gentil, il en a extrêmement peur, de peur de retomber à nouveau dans le panneau et encore se faire trahir.

     

    Histoire :

    « Akito, ta vie est et sera toujours rythmée par le mot solitude. Quand tu te sentiras enfin heureux et entouré de bonnes personnes, le destin te rappellera alors que tu es voué à être abandonné pendant toute ton existence... »

    PROLOGUE :

    Presque bien hein ? C’est ce que disent ses parents. T’inquiète chéri il est trop jeune qu’ils poursuivent, il ne s’en rappellera pas et il sait très bien comment il est, c'est vraiment une horreur… Akito recule plaquant sa main contre sa bouche. Ses parents ne l’aiment pas alors ? On a toujours dit que la curiosité est un vilain défaut et que les enfants ne doivent pas écouter aux portes. On apprend parfois des choses trop dures pour un gamin de 5 ans non ? Akito part s’assoir sur son canapé comme si de rien était. Il prend son lapin en peluche et le sert fort contre lui pour ne pas pleurer.

    « Ne pleures pas Akito tu es un grand garçon… Ne pleure pas… Papa et maman ne t’aiment pas mais ne pleure surtout pas… Pleurer c’est pour les bébés… et sinon papa et maman vont l’entendre et tu te feras disputer, ne pleure pas… »

    Akito renifle plusieurs fois, les yeux embrumés par les larmes mais tint bon et n’en verse aucune. Il réfléchit, qu’est-ce qu’il peut faire de tout façon ? C’est un gosse de 5 ans… Pas facile de bien réfléchir. A 5 ans on ne pense qu’à jouer et à regarder son épisode de Oui-oui, à manger des glaces ou à faire des tours de manège avec la maternelle ! Mais il est rare de se remettre en question… Surtout quand on apprend que les êtres les plus chers à notre cœur, d’où on vient, nous détestent… C’est décidé, Akito se lève et prend son doudou. Si on ne l’aime pas il va partir. Voilà. Décision inconsciente, digne des gosses de son âge. On ne connait pas la vie quand on a 5 ans, on fait ce qu’on a envie et sans papa et maman qui nous cadrent on serait déjà mort ! Partir ? Et puis ou d’abord ? Il n’en avait aucune idée… Akito se disait que ce devait être simple… Qu’il y aurait de nouveaux papas/mamans qui veuillent bien l’accueillir… Et il vivra heureux… Akito est un peu naïf hein ? Faut dire qu’il est jeune… Akito regarde à présent autour de lui de façon inquiète. C’est bon les parents sont encore en train de discuter de son cas dans la cuisine… Le jeune garçon hausse les épaules. Il s’en fiche, il s’en va. Serrant son lapin en peluche contre lui, il avance sur la pointe des pieds jusqu’à la porte d’entrée. Il l’ouvre doucement et pose un pied dehors. Il fait froid. Akito frissonne. A partir du moment où il est sorti, il sait que c’est une course contre la montre…

    « Un… Deux… trois… »

    Akito claque la porte d’un coup et part en courant. Mais bon à quoi bon, ses parents le rattraperont vite car ses jambes sont toutes petites. Il s’arrête au bout de quelques mètres, déjà essoufflé. Il se retourne et regarde sa maison. Ses parents sont à la fenêtre et le fixent. Quoi … C’est tout ? Ils ne courent même pas vers lui pour venir le chercher ? Non. La mère regarde le fils et hausse les épaules, pars, on s’en fiche qu’elle a l’air de dire… Akito le savait… Akito avait raison… ses parents le détestent… Akito est fou de rage, il prend un caillou sur le sol et le jette vers eux, mais il n’a pas assez de force : le caillou retombe à deux mètres de lui… Akito pleurniche, il veut être un pirate ou encore Spiderman pour avoir plein de force et pour lancer de gros cailloux sur leurs visages livides sans même une seule larme ou un semblant de tristesse. Akito pivote vers la route et marche, il essaye d’oublier leur sale visage mais il n’y arrive pas… alors il se met à chanter :

    “My tears are falling,

    Why it’s so paintfull?

    I did nothing wrong so…

    Why do you hate me so much?”

     

    Les larmes coulent sur son visage pâle, elles brillent sous la lumière du soleil couchant, le ciel d’une couleur rouge s’embrase. Il brûle et se consume, comme le cœur d’Ankito à cet instant. Cela fait à peine une heure qu’il marche, mais il lui faut faire une pause, il trouve un arbre et s’assoit contre celui-ci en reniflant. Akito lève son lapin au-dessus de lui et fait, d’une toute petite voix  secouée de sanglots:

    « Méchant Akito… Tu avais dit que tu ne pleurerais pas… »

    Akito ferme les yeux et grelotte, quel idiot, il avait oublié de prendre un pull ou un manteau. Maintenant il a froid. Il souffle sur ses mains espérant se réchauffer. Sa tête lui tourne, il voit étrangement et se demande pourquoi. Il essaye de se relever mais le sol tourbillonne autour de lui. Il perd l’équilibre et tombe dans les pommes. Un pauvre gamin de cinq ans inconscient sur le bord des routes qui y ferait attention ou se donnerait la peine de le récupérer ? Seulement une bonne âme… Mais c’est bien rare en ces temps-ci.

    Chapitre 1 :

    « Aki' viens-là s’il te plait ! »

    Akito grogne et se frotte les yeux. Il a encore rêvé de son passé. Il cligne des yeux et regarde autour de lui. Lacio l’appelle. Il se lève et court vers lui laissant son carnet de dessin ouvert sur l’herbe. Le vent passe, les pages tournent, on y voit un petit garçon avec des yeux ensanglantés. Sur la première page, ce garçon est avec ses parents qui l’enlacent heureux, des ailes d’ange sont dans son dos. Les parents eux, sourient joyeusement mais leur ombre représente des diables. Sur la page suivante, qui est froissée, on peut apercevoir ce jeune garçon seul dans la rue. Ses parents sont loin derrière, affichant un sourire de vainqueur, le petit garçon est à genoux, pleure des larmes de sang et fixe le sol. Il semble seul et abandonné tandis que tout est désert… Puis ensuite, on y voit un homme qui lui prend les mains avec un grand sourire, les larmes d’Akito cessent de couler il semble heureux. Enfin. Le vent tourne encore les pages, content de voir de la joie puis regarde la dernière. Le jeune garçon a grandi, il a environ 10 ans. Il est recroquevillé sur lui-même au centre, entourée de silhouettes noires et floues qui le pointent du doigt. Les silhouettes se moquent de lui et le pointent. Le garçon pleure les mains devant le visage, de dos… Une feuille est plaquée sur son dos et scotchée.

     

    ALONE.

     

    Un mot dur, des lettres brutes… ça fait très mal. Peut-être pouvons nous dire que parfois le destin des personnes est tracé. Et Akito a toujours pensé qu'il était destiné à finir seul… toute sa vie. Pourtant, Lacio le rendait tout de même un peu heureux, et il arrivait parfois à lui faire oublier ses tracas. Il n'y a que lui qui l'accepte. Lacio… qui est-il ? Il n'y a qu'Akito qui peut en parler… personne d'autre que lui ne le connaît. C'est étrange, Lacio ne semble avoir aucun lien avec personne. Akito à vrai dire ne s'en est jamais préoccupé. Il vit avec lui sans se poser de question car chaque minute en sa présence est pour lui un bonheur. Le jeune homme a déjà passé 7 ans avec lui, et malgré toutes ces années de harcèlement, malgré son douloureux passé, il était heureux. C'était peut-être au moment où il arrivait encore à sourire. Maintenant rien qu'en y repensant, il trouve ça idiot, d'avoir cru pouvoir finir heureux un jour.

    Chapitre 2 :

    « Le doux et mélancolique son d'une boîte à musique se répète sans fin… Encore et encore, cercle vicieux dans la mémoire, dans la vie, les souvenirs... »

    Akito se retrouve toujours seul… il est allongé dans le salon sur le sol, une petite boîte à musique dans sa main, il la regarde avec un air impassible. Les larmes sur son visage sont les seules qui trahissent sa tristesse, son combat intérieur contre le désespoir. Sous un élan de colère, il balance la petite boîte noire contre un mur, elle rebondit et atterrit sur le sol. Sous le choc, le mécanisme s'est actionné, la douce musique recommence à résonner dans la pièce vide. Plus rien… Plus aucun meuble… Akito est seul face à lui même avec pour seule compagnie une boîte à musique. Il serre les poings et se redresse. Pourquoi donc faut-il que cela finisse toujours comme ça ? Il se lève et marche en rond dans toute la pièce en se mordant la lèvre à sang. Akito se sent mal… si mal… la douleur est tellement insupportable mentalement que quoiqu'il fasse physiquement, cela ne changera rien. Akito s'arrête de marcher, les larmes continuent tout de même de couler. Tristesse grandissante, énergie manquante… Il s'approche de la fenêtre et l'ouvre violemment, cassant en même temps le verrou. Il veut donner ce qu'il reste de force pour le dernier espoir… Il passe la tête vers celle-ci, ses larmes brillent cette fois sous la beauté de la pleine lune. Il hurle le plus fort possible, jusqu'à ne plus pouvoir le prénom de celui qui l'a à présent abandonné sans aucun motif. Lacio. Il a tout emporté laissant simplement le jeune garçon avec son carnet à dessin, un crayon, et une boîte à musique.

    « J… j'en peux plus... »

    Akito se laisse tomber sur le sol en glissant contre la fenêtre essoufflé et en larmes. Son visage est enlaidit par trop de malheurs. Il ferme les yeux et met ses mains contre son visage, son corps secoué de sanglots. Akito ne supporte plus cette douleur trop vive… Il ne veut plus de la solitude. Il porte sa main à son cou et le gratte sous l’angoisse et l’accablement. Il gratte son cou comme ça, pendant une bonne demi-heure en pleurant. La peau févier très rouge d’abord puis elle se déchire silencieusement laissant le sang couler le long de celui-ci, commençant à tâcher un peu ses vêtements. Les vêtements… Akito regarde sa chemise blanche et pose sa main dessus en reniflant. Elle semble trop lisse et immaculée pour quelqu'un comme lui… il la serre fort entre ses doigts pour la froisser le plus possible après avoir un peu étalé le sang rougeâtre provenant de son cou. Après deux longues heures à regarder fixement le sol, Akito se redresse. La boîte à musique se remet à sonner. Il donne un coup de pied dedans avec rage puis finit par refaire le tour de sa maison espérant trouver un quelconque indice… un quelconque souvenir de Lacio… Il fouille ainsi la chambre de celui qui était autrefois un père pour le jeune garçon. Akito regarde par la fenêtre et remarque alors quelque chose accroché sur la poignée. Une écharpe jaune… Akito s'en rapproche et la prend entre ses mains. Les larmes lui montent de nouveau aux yeux tandis qu'il la colle contre son visage en inspirant profondément. L'écharpe de Lacio, le seul souvenir qu'il lui restera.



    Chapitre 3 :

    « Regardez, Akito est revenu ! »

    -C'est qui ?

    -Tu ne te souviens pas ? Il était là au tout début de l'année mais d'un coup plus personne n'a eu de nouvelles ! On ne l'a pas vu pendant 7 mois ! Et là il réapparaît comme une fleur. Ce mec… est vraiment… bizarre. Déjà avant il avait une aura ténébreuse… mais maintenant j'ai l'impression que c'est bien pire… je ne remarque aucune lueur dans ses yeux.

    Lueur… fleur… que des mots qui brillent. Tout le contraire d'Akito. Il est dans un coin de la classe assis, et regarde les autres chuchoter. Qu'ils sont idiots, comme si il ne les entendait pas. Ils sont tous là à penser qu'ils sont discrets mais c'est tout le contraire. Il soupire et met sa tête contre ses genoux en se demandant pourquoi avait-il fait l'effort de revenir dans ce fichu collège ? Il y a trop de monde, trop d'élèves qui sourient… Pourquoi sont-ils tous si heureux ? Pourquoi rigolent-ils tous alors que lui n'arrive même pas à esquisser un moindre tout petit sourire ? Pourquoi les gens ne comprennent-ils pas la douleur qu'il ressent ? Qu'en avaient-ils à faire qu'il rageât tous les soirs chez lui seul jusqu'à s'en mordre les doigts ? Qu'en avaient-ils à faire qu'il pleurât chaque soir dans sa chambre terré dans le noir sans presque rien manger ? Oh oui, cela faisait sept mois qu'Akito avait perdu toute trace de Lacio, et cela faisait aussi sept mois qu'il n'était pas venu dans cet endroit de malheur. Mais il se dit qu'il devait être fort et que l'éducation faisait partie intégrante de sa vie. Malgré ça, ses yeux et son visage n'étaient plus grand-chose… ils n'étaient que la personnification même du vide. Les élèves parlant autour de lui n'osaient pas le fixer et se contenter de parler de lui à voix basse. Akito ferme les yeux et se mord la lèvre. Ils ne peuvent pas comprendre… Pourquoi ne s'occupent-ils pas d'eux avant de parler de lui ? Un groupe d'élèves s'approche soudain de lui, avec à sa tête un jeune garçon plus grand que les autres. Akito les reconnaît tout de suite, les harceleurs… Le garçon tapote la tête d'Akito et lui fait un grand sourire.

    -Alors Akito ? Ça fait longtemps que t'étais pas venu ! On pensait que tu t'étais suicidé à cause de nous ! Ça nous a inquiété tu sais ? En fait qu'est-ce qu'il s'est passé ?

    -…

    Akito ne veut pas répondre… Il serre les dents et baisse les yeux vers le sol en serrant son écharpe jaune contre son cou. Le jeune et sa bande se met à rire. Il relève la tête d'Akito de force en le tirant par les cheveux pour le forcer à le fixer.

    -Réponds un peu, ce n'est pas amusant sinon. Tu as perdu quelqu'un de ta famille ?

    -…

    -Raaah tu m'énerves ! Et puis ce n'est pas drôle tu as perdu ton âme où quoi ? On ne peut pas s'amuser nous ? Tu les retrouves quand tes expressions sur ton visage ?

    Akito se lève en poussant la main de son agresseur et le regard de son air vide comme l'abysse. Il ouvre la bouche et ne prononce qu'une seule phrase.

    « Tout ce qui est perdu, est perdu à jamais. »



    Chapitre 4:

    -Ça fait combien de temps que tu vis seul comme ça Akito, Hm ?

    -...

    -Réponds moi… on peut rester ici toute la journée si tu veux…

    -Quoi que vous fassiez je finirais toujours seul.

    -Ce n’est pas la question actuellement… tu es trop négatif… Réponds…

    -ça ne fait pas longtemps…

    -Tes camarades disent que ça fait au moins 1 ans que tu vis seul… mais personne n'a jamais rien marqué puisque tu ne dis jamais rien. C'est vrai Akito ? Tu vis seul depuis un an ?

    -Peut-être…

    -Je vois, je vais prendre ça pour un oui… J'ai ouï dire déjà que tu n'avais plus de parents… Mais qu'une personne t'as adopté. Ou est-elle cette personne ?

    -…

    -Bon, il va falloir te placer Akiyo… tu ne peux pas vivre seul à 13 ans… On va te trouver une famille d'accueil et on verra bien ce qu'on va faire dans la maison que tu occupais jusqu'à maintenant…

    -Je ne veux pas… aller dans une famille… je sais comment ça va finir après… et ne vendez jamais cette maison elle m'appartient !

    -Ton souhait est entendu, on ne la vendra pas ne t'inquiète pas… mais pour ce qui est de la famille, sois plus optimiste et crois-moi tout se passera bien…

    -…

    En ce jour, Akito n'avait aucun espoir. Il pensait que jamais il ne retrouverait sa joie d’antan. Pour lui tout était solitude. Akito savait que ses yeux resteraient toujours aussi vides que son âme. Pourtant il accepta tout de même la proposition du CPE et fut placé dans une famille d'accueil. Il mit un an entier à s'habituer à vivre en famille, ce fut extrêmement compliqué, mais à présent il réussissait parfois à esquisser quelques demi-sourires. Puis petit à petit il appris à connaître son frère adoptif, Akihiro. Ils devinrent très proches malgré leurs 5 ans d'écart et Akito admirait tout chez lui. Akihiro savait tout faire. Ils passèrent beaucoup de temps et petit à petit Akito apprit de nouveau à rire et sourire, les larmes ne tombaient que en cas de joie, plus jamais de tristesse… JAMAIS…

    « Ton regard est comme tes peintures Akito... Il est figé et ne changera jamais... »



    Chapitre 5:

     

    _Akito…

    _Mmh ?

    Akito entrouvrit les yeux et fixa son grand frère d'un œil fatigué et ennuyé. Il était 3 heures du matin et le jeune garçon comptait encore dormir un moment. Il se demandait maintenant pourquoi Akihiro l'avait sorti de son sommeil et de son lit douillet et le suivait maintenant sans comprendre à travers le jardin en pleine nuit, sous la pluie.

    _Où est-ce qu'on va ? Les parents vont nous disputer !

    _Attends tu verras…

    Son grand frère lâcha sa main devant le petit hangar en face de leur mais et ouvrit la porte.

    _Viens, je voudrais te dire un secret, mais promets-moi de le dire à personne..

    Akihiro lui fit un sourire rassurant et lui tendit la main pour l'attirer à l'intérieur. Akito regarda autour de lui, il était vide. Rien avait changé. Il se tourna vers son grand frère avec un air interrogateur et secoua la tête.

    _Mais il n'y a rien ici ! Qu'est-ce que tu veux me montrer ?

    _Tu n'as pas promis...

    _Ah, oui pardon ! Je te le promets… je ne trahirais jamais tes secrets Akihiro…

    Akihiro sourit gentiment, il prit ses deux mains un instant.

    _Merci d'avoir promis… j'ai un lourd secret à t'avouer… merci de ne le répéter à personne… Je vais abuser de toi… jusqu'à ce que tu t'endormes…

    L'expression d'Akito devint livide. Il riait. Bien sûr, c'était tout simplement une blague… son grand-frère ne ferait jamais ça… Pourtant une part au fond de lui lui dit de fuir, lui dit que c'était vrai. Akito ne veut pas y croire il veut encore espérer, il reste là sans bouger ne sachant comment réagir. Oh, le sourire d'Akihiro a changé entre temps. Il semble plus… mauvais ? Malgré ça, les jambes d'Akito ne bougent pas. Akito le fixe les yeux écarquillés oscillant entre la peur et la surprise. Un rire échappe des lèvres du grand frère, il le prend par les épaules en commençant à rire à pleins poumons.

    _ça fait un an que j'attends ça ! Je fais le gentil et le câlin pour que tu prennes confiance et tu tombes dans le panneau ! Tu es misérable mon pauvre « petit frère »…

    Les larmes montent aux yeux, mais le garçon ne peut rien faire, il se sent poussé au sol, et ne peut que regarder et ressentir ce qu'il va se passer. Akito n'a pas la force de se débattre et se laisse déshabiller jusqu'au bout sans rien dire les larmes coulant sur ses joues comme si c'était une habitude qu'elle se trouvassent là. L'écharpe de Lacio est défaite et se retrouve enroulée autour des poignets d'Akito, comme un symbole… Toute cette nuit, Akito cria de douleur, de haine et de désespoir tandis que son frère jouait avec lui comme jouerait un enfant avec un objet. Il finit par s'écrouler de fatigue, le visage redevenu aussi inexpressif qu'avant, aussi triste et neutre à la fois. La mort de l'âme, n'était-elle pas consumée à cet instant ? Akito se retrouvait à présent à genoux la tête contre le sol tremblant tandis que les larmes coulaient d'elle mêmes, elles étaient fidèles elles au moins, et elles ne l'abandonnaient pas. Son frère finit par le lâcher quand Akito n'eut plus la force de crier. Il se leva et sourit en se rhabillant. Il arriva devant la porte du hangar et l'ouvrit en se retournant vers Akito un doigt sur la bouche.

    « Sht Akito, tu ne dis rien hein ? Tu as promis que tu garderais mon secret. »

     

    PETIT APARTE : Akito finit tout de même par avouer ce que son frère lui avait fait à sa famille d'adoption. Ses parents préférant que leur fils ne se fasse pas condamner firent semblant de ne pas le croire. Ils commencèrent à mal se comporter avec le jeune garçon jusqu'à l'abandonner à son point de départ, la maison de Lacio. Il le laissèrent sur le pas de cette maison, a nouveau seul, en proie à lui même.

     

    Chapitre 6:

    _Tiens, ma petite pute.

    Un vieil homme se redresse et s'étire, nu se détachant d'un jeune garçon de 17 ans, allongé sur un lit. Tandis qu'il parlait, il se leva et balança une liasse de billets sur son lit à côté du garçon qui en avait déjà dans la bouche. Sa nudité et l'argent prouvent qu'il y eut probablement un rapport sexuel payé entre les deux hommes. Ce jeune garçon semble totalement mort d l'intérieur rien qu'en voyant ses yeux. Le viel homme s'en va en prononçant encore une fois le mot « pute ». Le garçon en profite pour cracher les billets et pour tous les ranger dans un tiroir, en silence. Il marche en chancelant jusqu'à sa douche entre dans celle-ci faisant couler l'eau sur son corps.

    _Akito… tu es vraiment sale, se murmure-t-il à lui même.

    Il se laisse tomber sur le sol de la douche et se met à pleurer, les larmes se confondent ainsi avec l'eau et s'échappent donc.

    « Les larmes ne se voient pas sous l'eau n'est-ce pas ? »

    Akito, se retrouve encore seul, encore et toujours. Il a abandonné sa scolarité ne supportant plus les moqueries. Il est couvert de cicatrices mais le monde ne s'en souciera jamais, puisqu'il n'a aucun lien avec personne. Il a pris l'habitude de se prostituer pour se payer à manger une fois de temps en temps, et aussi pour payer de quoi peindre et dessiner… Mais quelles peintures ! Tout n'est que ténèbres et noir dans ce qu'il entreprend. De toute façon se prostituer ne le choque pas plus que ça, puisqu'il est sale, sale et impur, bon qu'à servir de jouer pour les vieux riches et ainsi soutirer de l'argent comme la sale ordure qu'il est.

    Le sourire est parti, l'âme aussi, il ne reste qu'un corps maintenu en vie par les simples battement de son coeur qu'il n'a jamais réussi à stopper, malgré de nombreux essais.

    Fin de l’histoire.

     

    Marques ou objets particuliers : Ses lunettes, son écharpe.

    Autres : Comme vous avez pu le lire dans l'histoire, il a prit l'habitude de se prostituer. 

    UKE

     

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